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M_O_I__V_U__P_A_R__L_E_S__A_U_T_R_E_S:

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M_O_N__E_N_F_A_N_C_E_:

J’ai grandi toute ma vie dans cette petite ville d’Amérique du Nord, Cremone. Cela fera bientôt vingt ans que je trace mon petit bout de chemin dans mon petit monde. je suis née un quinze mars, mon signe astrologique est donc poisson, vous savez ses petits êtres légèrement rêveur sur les bords, ça, c’est tout moi. Mon père voulait m’appeler Lilie Rose et ma mère Lina, ils ont fait un compromis je m’appelle donc Lina Rose, c’est mon nom complet mais je l’utilise jamais pour dire vrai. Pour une raison pratique et surtout par habitude, ma mère m’ayant inscrit en maternelle sous le nom de Lina Higan. Mais pour mon père je reste sa petite Lilie Rose à lui, qui ne grandira jamais et restera pour toujours auprès de lui. Je pense que mes parents ont beaucoup regretté l’éducation qu’ils ont donné à ma sœur, Marie. Mon père et ma mère travaillaient beaucoup tous les deux et ma sœur était souvent gardée par ma grand-mère. Comme toutes les premières ils l’ont poussé à grandir vite, et à passer chaque étape le plus vite possible, hâtif de connaitre la suite. Moi au contraire, ils m’ont couvé et on tout fait pour que je grandisse moins vite. C’est aussi pour cela que ma sœur et moi sommes si différente, elle est indépendante et n’a pas peur de prendre des risques et d’aller de l’avant, moi au contraire… je n’en fais jamais plus que ce qu’il faut et ça me convient très bien ! Comme on me le dit souvent je vis sur mes acquis… il faut bien qu’ils servent à quelque chose de toute façon ces acquis, non ? Différent caractère, différente perception, ma sœur qui réussit tout ce qu’elle entreprend est une des grandes fiertés de mes parents mais j’ai d’autres avantages, mes parents ne laissent pas le droit à l’erreur à ma sœur alors que moi je les collectionne.

A ma naissance, ma mère a décidé d’arrêter de travailler, pour pouvoir cette fois-ci profiter pleinement de sa maternité, c’est certainement une des raisons qui fait que nous sommes si proches encore aujourd’hui. Elle était à mes petits soins, tout comme mon père qui passait tout son temps libre avec moi, j’étais une petite princesse, la petite dernière. Ce qui a fait de moi une demoiselle un petit peu capricieuse sur les bords, comme ma mère aime le dire, je n’en ais toujours fait qu’à ma tête depuis toute petite. A peine je savais marcher que ma mère m’a inscrit à la danse classique, le monde de la rigueur et de la précision devant lequel elle était tellement admiratif… seul problème, si j’étais plutôt douée pour la danse, la rigueur et la discipline, ce n’est pas du tout mon truc. Malgré mon père militaire qui était un inconditionnel de l’autorité, moi j’ai toujours eut des problèmes avec l’autorité. Je déteste qu’on me dise ce que j’ai à faire, une petite merdeuse, vous pouvez le dire en effet. Mon père a eut du fil à retordre avec moi, les limites qu’il me fixait je flirtais avec, jusqu’au moment où je les dépassais. En grandissant mon père était toujours sur mon dos et je crois que ça m’a braqué encore plus. Heureusement pour moi j’ai un atout de taille, un charme irrésistible, une bouille adorable qui fait fondre mon père et un peu tout le monde autour de moi et je savais en profiter déjà à l’époque. Je ne compte même plus les fois où ma sœur s’est fait enguirlander à cause de moi. J’étais le genre de petite sœur qui cherchait la petite bête et qui chouinait quand elle finissait par la trouver. Mais ma sœur prenait souvent sur elle et acceptait de se faire gronder pour moi, il est vrai qu’étant donné que je me débrouillais déjà pour me faire disputer tout le temps, il était inutile d’en rajouter, je me souviens d’un vase, un cadeau de mariage de mes parents, que j’avais cassé volontairement pour faire croire que c’était Marie, quand elle s’était fait disputer, je la narguais dans le dos de mes parents. Comme vous vous en doutez, il y en a eut des disputes mais aussi beaucoup de bons moments.

Dans ma famille on est très famille, c’est le cas de la dire, ma mère est très proche de sa sœur et de sa mère, donc moi également de mes cousins, grands-parents et oncle et tante. La famille de mon père, elle vit dans le Nevada, on les voit donc moins souvent. Je me souviens des mercredis après-midi passé chez ma grand-mère, j’adorais ces moments et je pleurais toujours auprès de ma mère pour rester dormir.

Sinon à l’école j’étais une fillette très dissipé, « une mouche qui pète et la voilà déconcentrée ! » expression que mon père répétait souvent. Comme je vous le disais précédemment l’autorité et la discipline m’insupportaient et je détestais en faire plus que le minimum, toujours la première pour faire des bêtises, chipie comme c’est pas permis et un soupçon hypocrite, du coup je n’étais pas la préférée de mes maitresses, mais j’ai toujours réussit à m’en sortir en restant pile au-dessus de la moyenne sans jamais rien faire, malgré les nombreuses disputes à la maison pour que ja travail plus.

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M_E_S__A_N_N_E_E_S__L_Y_C_E_E_:

Mon adolescence a été d’un banal déconcertant, recherche de soi, rébellion, de toute façon tout le monde m’en veut… bref un peu comme tout le monde. Tout le monde n’avait peut être pas un père militaire. Plus il cherchait à me « recadrer » plus je partais en sucette, n’hésitant pas à user de provocation, pour lui montrait que de toute façon je faisais ce que je voulais, bon ensuite il fallait que je cours très vite pour m’enfermer dans ma chambre, puis revenir une heure après avec la bouche en cœur et une bouille d’ange, ce que je fais le mieux. Je suis ce qu’on appelle une hyperactive, et étant donné que je ne me dépense pas pendant les cours, je bouge à côté. J’adore le sport et je déteste toujours autant la danse que ma mère m’oblige à pratiquer depuis mes 4 ans ! Tient d’ailleurs le problème de la danse a été rapidement résolu. J’ai simplement arrêté d’y aller en cachette, je prétendais y aller et puis finalement j’allais voir mes amis. Ma mère a fini par l’apprendre, nous nous sommes disputés et j’ai quitté la maison en claquant la porte. Histoire de la laisser culpabiliser. J’ai marché longtemps sauter un peu partout pour finir par déraper d’un trottoir et hurler à la mort. Je m’étais méchamment tordue la cheville. Nous avons été aux urgences où mes parents m’ont retrouvé. Une dizaine d’internes on défilé dans ma chambre, j’avais une forme extrêmement rare de torsion des tendons. D’après le médecin ce n’était pas si grave et je pourrais vite reprendre la danse si je suivais bien ses instructions et que j’allais régulièrement chez le kiné. Chose que je me suis bien sûr gardé de faire. Ma cheville gauche étant trop fragile, ma mère a fini par accepter que j’arrête la danse, après onze années de calvaire. Au début ma mère m’en a beaucoup voulu, surtout par rapport au fait que j’ai gâché ma santé pour une broutille. Gâché ma santé, tout de suite les grands mots aujourd’hui je vais plutôt bien et puis ma cheville ne m’empêche de rien faire, quand on veut on peut, c’est juste que la danse je ne voulais pas.

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Enfin bref maintenant débarrassé de la danse j’ai commencé tout un tas d’activité. J’ai été pom-pom-girls, j’ai tenté la danse, hip hop cette fois, le cirque, le journal du lycée, le piano, les percussions, la guitare, le club solidarité, le théâtre et j’ai fait un peu de mannequinat, mais après quelques séances de photos, j’en ais vite eut assez, je manque de patience. A part les pom-pom-girls, j’ai à peu près tout abandonné au bout d’un an. J’ai été présidente du comité des élèves et déléguée de classe, j’étais le genre de fille que tout le monde connaissait, que tout le monde aimait bien et que l’on n’embêtait jamais trop longtemps à cause de mon caractère impulsif. J’étais très bonne diplomate entre professeurs et élèves, j’adorais arranger les choses et me mêler de tout. J’organisais les fêtes du lycée et j’ai même été élue reine du bal de fin d’année. Toujours partante pour faire la fête et la folle, ça je ne me suis pas ennuyé pendant ses années et je n’ai pas beaucoup travaillé. J’avais beaucoup de copains, un peu trop naïve je fais confiance à tout le monde de toute façon, mais je n’avais pas énormément d’amis proches. Pendant ses années j'ai à peu près tout testé, j'étais partante pour tout et je ne me souviens pas toujours du déroulement des soirées que j'ai passée, mais je me suis bien amusée et j'ai profité, c'est le principal, en plus je ne regrette rien, que demander de plus?

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Les garçons, maintenant un chapitre important dans la vie d’une lycéenne. En matière d’amour je suis ce qu’on appelle une girouette, qui tombe amoureuse facilement. Il m’est arrivé d’être assez, même très superficielle, et je m’étonnais de ne pas rencontrer le prince charmant, oui car malgré les apparences c’est bien ce que je cherche. Je ne suis pas facile à supporter en tant que petite amie, j’ai un mal fou à m’investir, je suis le plus souvent plus froide avec mes petits copains que mes amis, une sorte de bouclier je pense. Je m’investirais complètement que quand je serais sûre d’être avec LE garçon. Et pour le trouver j’ai sorti l’artillerie lourde. J’ai beaucoup cherché, jouant de mon charme et de ma popularité pour les faire tomber dans mes bras mais je n’ai pas trouvé. Mais quand je séduis je garde rarement le garçon très longtemps avec moi, les relations qui durent à peu près sont le plus souvent les relations qui sont venues à moi, plutôt que celle que j’ai été chercher.

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E_T__M_A_I_N_T_E_N_A_N_T_...

Aujourd’hui, Lina a 19 ans pour encore quelques mois. Toujours insouciante et pétillante. Elle a obtenue son diplôme du premier coup, personne ne sait comment elle a fait. Pleine de surprise comme toujours. Elle a fait un an à l’université de Brown, et ça ne lui a pas du tout plus, elle a arrêté et est revenue vivre chez ses parents, qui bien qu’heureux de retrouver leur petite fille chérie, ne vont pas la laisser passer des vacances éternelles chez eux. Ils commencent à lui parlait de travailler en attendant qu’elle trouve sa voie, historie de payer un semblant de loyer à ses parents, à cette idée la jeune fille bondit et s’insurge mais il faudra bien qu’elle comprenne qu’elle n’est plus une petite fille… Une chose est sûre Lina Rose Higan n’a pas fini de nous surprendre.